La situation économique en juin 2025

C’est incontestablement LE grand succès de Javier Milei, le président à la tronçonneuse (et inspirateur de l’illustrissime Elon Musk, ce qui n’est tout de même pas rien !) : l’inflation argentine, qui était au top avant son élection, est enfin à peu près maitrisée dans des limites raisonnables. (Mais qui reste néanmoins, comme le signale le site Rankia Argentina, parmi les plus élevées du monde).

Bon, autant l’avouer tout de suite, trouver des chiffres incontestables et incontestés dans la presse économique argentine relève du parcours du combattant. Comme d’habitude, les biais partisans foisonnent, et le taux varie selon le camp qui fait les calculs.

Si on s’en tient au site «Ahora País», relativement neutre, on constate les chiffres suivants :

2023 (gouvernement péroniste d’Alberto Fernández) : 211,4% d’inflation

2024 (1ère année de Milei) : 117,8 %

2025 : (projection JP Morgan ) : 25%

Bien. Et même très bien. Mais en parallèle, il faut prendre en compte l’évolution des prix et du taux de change. Et là, c’est moins folichon. Surtout si on compare avec le salaire moyen de l’Argentin.

Le taux de change, déjà. Selon le quotidien Infobae, le dollar amerlocain, qui reste la monnaie de référence en Argentine, s’échangeait contre 642 pesos en 2023. En 2024, il était à 1019 pesos. Aujourd’hui, selon le site XE Converter, il est à 1183 pesos. (1343 par rapport à l’euro). On estime qu’il va continuer à monter, pour atteindre les 1500 pesos en 2027. Pour vous donner une idée, en 2020 pour 1000 euros au bureau de change on me donnait en gros 65 000 pesos. Aujourd’hui, j’en recevrais 1 340 000 !

Evidemment, les prix ont suivi en conséquence. Les salaires aussi, mais moins vite. Voyons cela.

En janvier 2020, mon année de référence puisque j’étais à Buenos Aires à ce moment-là, le salaire de mon ami B., concierge d’immeuble, était d’environ 500 €. Aujourd’hui, il m’annonce un peu plus de 800€. Pendant ce temps, par exemple, le journal que je payais 85 pesos (1.30€ environ) est passé à 3800 pesos (2.80€ au taux actuel). Le petit café au bar du coin ? 100 pesos à peu près en 2020 (1.50€), 4500 pesos (3.35€) aujourd’hui.

Dessin original : Malorie Chanat

Autrement dit, le journal a augmenté de 120%, le café de 123%, et le salaire de B. de 60%. C’est tout de suite moins rigolo vu sous cet angle, non ?

Le salaire de B. peut être comparé au salaire moyen d’un professeur des écoles ou d’un employé de banque. En Argentine, la moyenne des salaires ne dépasse pas le million de pesos. Le taux de pauvreté est fixé quant à lui par l’INDEC, l’INSEE argentin, pour une famille de quatre personnes, à un montant moyen de 1,113 million de pesos, en-deçà lequel, donc, la famille est considérée comme sous le seuil. On peut en conclure qu’avec un seul salaire moyen, la famille est dans la mouise. Le prix de location d’un trois pièces à Buenos Aires est d’environ 950 000 pesos (701€). Vu de France et de Paris, cela reste bon marché, bien sûr. Mais nettement moins accessible à l’Argentin moyen.

Le taux de pauvreté, qui avait grimpé de 40 à 55% après l’élection de Milei, semble stagner à un taux de 39%. Ce qui reste énorme pour un pays développé. Ce taux est équivalent à celui de pays africains comme le Zimbabwe, le Bénin ou le Rwanda. Et supérieur à celui de voisins comme la Bolivie, le Paraguay ou l’Equateur. C’est d’ailleurs le taux le plus élevé de la zone Amérique du sud.

La réduction de l’inflation, qui était réellement énorme avant l’arrivée de Milei, est un incontestable succès, mais selon pas mal d’experts argentins, il risque d’être le seul vraiment marquant du mandat, si Milei ne trouve pas la recette pour stabiliser les prix et éviter la montée du chômage, qu’il contribue par ailleurs à faire augmenter en virant des fonctionnaires par charrettes entières.

Alors comment Milei a-t-il fait pour réduire cette inflation gigantesque ? A la base, celle-ci était essentiellement due à un facteur principal : le déficit et son corollaire, la dette. Les dépenses publiques étant irrémédiablement supérieures aux recettes, l’Etat vivait d’expédients : la banque centrale alimentait celui-ci en argent factice, tout en lui accordant des prêts à court terme, pour éviter l’effet dévastateur sur le taux de change et les prix. Cela, bien entendu, en empruntant aux banques privées. Effet boule de neige garanti sur la dette.

Solution miléiste : réduire drastiquement la dépense publique. Ce qu’il a fait, comme promis, à la tronçonneuse : un tiers du budget en moins. Résultat : les recettes ont enfin dépassé les dépenses, et pfuitt, plus besoin d’imprimer de monnaie. Quant à la dette contractée par la Banque centrale, potion choisie : la dévaluation du peso et la baisse des taux d’intérêts.

Bon ben voilà, ça roule, alors ? Le problème, selon de nombreux économistes, c’est la durabilité du système.

Jusqu’à quand Milei va pouvoir compresser la dépense publique ? Par exemple, il a décrété l’arrêt total de tous les chantiers publics d’infrastructures. L’Etat va-t-il pouvoir laisser longtemps les routes se dégrader ?

La dette publique est toujours là, et il faut la rembourser. Selon Carlos Rodriguez, ancien conseiller de Milei interrogé par BBC monde, le gouvernement l’a artificiellement escamotée par un tour de passe-passe : en repoussant le paiement des intérêts et en camouflant la dette interne de la Banque centrale. Avec un risque d’éclatement de la bulle dénoncé par l’ancienne présidente Cristina Kirchner.

Pour tenter de maintenir la valeur du dollar dans des limites acceptables, Milei a abattu une carte pour le moins discutable : «el blanqueo de capitales». Autrement dit, le blanchissement de capitaux. A savoir : le plafond de liquidités déclarables sans risque de pénalités ni d’impôts supplémentaires (et bien entendu, sans besoin de justificatifs) est fixé à 100 000 dollars. On va pouvoir sabler le champagne dans certains milieux où l’argent sale circule abondamment. Mais Milei pense que cette circulation d’argent sera forcément profitable au taux de change. Logique : plus il y aura de dollars en circulation, moins ils seront chers.

A ce stade, difficile de dire où en sera l’Argentine à la fin du mandat de Milei. Certains lui prédisent le même avenir qu’à la fin du mandat de Menem : la grande catastrophe de 2001, l’effondrement total de l’économie. D’autres, comme le FMI, plutôt content de l’élève Milei, sont plus optimistes, et pensent que sa politique, générant à la fois économies publiques et croissance (le FMI prévoit 5% de croissance pour 2025, ce qui serait un record en Amérique latine) est la bonne.

En attendant, « el argentino de a pie », l’Argentin de base, souffre, et a de plus en plus de mal à remplir son caddie hebdomadaire. Pour qu’on s’en rende un peu mieux compte, je vous ai fait un petit tableau avec les prix de base dernièrement constatés. Rappel : salaire moyen, environ 800 000 pesos, soit 600€)

Voilà pour une petite idée des prix courants en Argentine en ce moment, à comparer donc avec le salaire moyen. La dévaluation constante du peso peut ainsi paraître avantageuse pour un touriste français, mais elle est à mettre en regard du coût réel de la vie. Et puis bonjour les sommes astronomiques. Payer son café en milliers de pesos, ça fait toujours son petit effet psychologique.

Il paraît que la chute brutale de la consommation commence à faire sentir des effets positifs, en incitant les producteurs et les détaillants à mettre la pédale douce sur les prix. Ce qui apporte de l’eau au moulin des libéraux, qui voient par là confirmer les bienfaits de la loi de l’offre et de la demande. Ce n’est pas entièrement faux, certains prix commencent à baisser faute de demande. Mais ce qui est incontestable aussi, c’est le creusement des inégalités. Tout le monde ne peut pas se remettre à consommer au même niveau.

Rendez-vous dans un an, pour les élections législatives de mi-mandat. On pourra alors mesurer l’état réel de la popularité du gouvernement ultra-libéral. Pour le moment, il continue de jouir d’une certaine confiance. Le parti de Milei a notamment remporté les récentes élections régionales, en raflant par exemple six des neuf sièges au gouvernement de la province de Buenos Aires. Les trois autres étant tombés dans l’escarcelle des péronistes, laissant la droite classique totalement bredouille.

Mais cette popularité s’érode avec le temps, et l’accumulation des difficultés pour les plus modestes. L’affaire de la cryptomonnaie $libra n’a pas peu contribué à jeter un voile sur la soi-disant incorruptibilité des miléistes : le président avait fait publiquement la promotion d’une cryptomonnaie qui s’était effondrée dans les quelques heures qui avaient suivi des achats massifs, ruinant des milliers de gogos et enrichissant une poignée d’initiés. Une grosse tache sur le CV du président, qui a tenté de se dépêtrer de l’affaire en nommant lui-même une commission d’enquête qu’il s’est empressé de dissoudre avant même qu’elle ne communique les résultats de ses investigations !

 

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Qui sommes-nous ?

         08/05/2021. Argentine Céleste profite de la levée des restrictions de déplacement inter-régions pour prendre quelques jours de vacances et aller respirer un peu l’air marin ! (Bah non, pas à Mar del Plata, quand même, hein !) A très bientôt !

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          Notre premier contact avec l’Argentine n’est pas très ancien : il date de douze ans. En 2008, nous avons posé pour la toute première fois nos valises dans le hall de l’aéroport d’Ezeiza. Tout « aéroport international » qu’il soit, il est plutôt petit. C’est pourtant celui d’une capitale de près de quinze millions d’habitants. Mais il est vrai que l’Argentine n’est pas (encore) une des destinations les plus prisées du tourisme de masse. Heureusement. Elle le deviendra, quand hélas le monde se sera aperçu que ce pays est probablement l’un des plus beaux de sa liste. 3500 kilomètres de la frontière bolivienne à Ushuaia, 1500 au point le plus large entre l’ouest et l’est, lui offrent une variété de paysages dont jouissent bien peu de pays sur la planète. Des régions tropicales humides  de Misiones et de Formosa aux vastes espaces de la steppe Patagonienne, du Parc National des glaciers aux quebradas désertiques du Nord-ouest, des plaines de La Pampa aux vignobles de Mendoza et de Cafayate, des plages de Mar del Plata au sanctuaire des baleines que constitue la péninsule de Valdés l’Argentine présente à peu près, en un seul pays, tous les visages du monde.

Le mont Fitz-Roy, el Chaltén, Patagonie – Photo PV

          C’est aussi, comme tous ses voisins américains, un pays colonial, presque entièrement vidé de ses habitants d’origine, d’abord par le « découvreur » espagnol, puis, au XIXème siècle, après l’indépendance, par les nouveaux maitres du territoire. Un territoire largement conquis par la force militaire et l’appétit des nouveaux colons : la plus grande vague migratoire, essentiellement européenne, a eu lieu à la fin du XIXème et au début du XXème. L’Argentine est ainsi probablement le pays d’Amérique latine où subsiste le plus petit nombre de représentants des peuples premiers.
          Cette histoire coloniale commence en 1536, avec la première fondation de Buenos Aires, alors appelée « Santa María del Buen Ayre » par le navigateur Pedro de Mendoza, au service du roi d’Espagne Carlos V. Quatre ans auparavant, l’autre conquistador Francisco Pizarro avait vaincu l’empire inca au Pérou. L’Empire espagnol, dont les bases avaient été jetées, dans les actuelles îles caribéennes, par Christophe Colomb en 1492, commençait de s’étendre vers le sud.
          Les Argentins, descendant à la fois des premiers conquérants espagnols et de leurs successeurs venus de multiples pays d’Europe, ont conquis leur indépendance vis-à-vis de la mère partie espagnole en deux temps : 1810 et 1816. Depuis, l’Argentine s’est installée comme un des pays phares de l’Amérique latine, politiquement et économiquement. Mais son histoire post-coloniale est complexe, secouée de nombreuses crises, révolutions, dictatures militaires, entrecoupées de périodes de paix et de prospérité qui lui ont laissé entrevoir la possibilité, hélas jamais confirmée, de devenir un des pays les plus riches et les plus influents du monde. C’est aujourd’hui un pays au contraire très inégalitaire économiquement, très divisé politiquement, et qui semble ne pas être conscient des richesses extraordinaires dont il dispose, qu’il ne parvient pas à mettre en valeur avec profit. Nombre d’Argentins s’en rendent compte, et se désespèrent : ce pays parviendra-t-il un jour à surmonter ses divisions et à travailler dans un même sens ?

Dans le Nord-ouest argentin – Photo PV

          C’est à ce pays à la fois magnifique, compliqué et riche d’opportunités auquel ce blog est entièrement consacré, avec l’espoir de vous le faire découvrir et plus encore, vous le faire aimer. Mais attention : il est avant tout, et compte bien le rester, un refuge d’amoureux. C’est en amoureux, mais lucides, que nous aborderons ici des domaines aussi variés que l’actualité, l’histoire, la géographie et la culture argentines. C’est aussi un regard extérieur que nous lui porterons et pour cause : nous ne sommes pas Argentins. Et nous ne sommes ni historiens, ni géographes, ni politologues, ni journalistes. Simplement, des passionnés désirant partager leur passion, et, modestement, faire connaitre ce pays et cette nation qu’ils aiment, et, qui sait, donner l’envie d’aller les découvrir de plus près. Mettre ce beau pays à la portée de tous, parce qu’il mérite qu’on s’y intéresse.

Texte alt Puente de la MujerPuente de la Mujer, Puerto Madero, Buenos AiresPhoto PV