Qui sommes-nous ?

         08/05/2021. Argentine Céleste profite de la levée des restrictions de déplacement inter-régions pour prendre quelques jours de vacances et aller respirer un peu l’air marin ! (Bah non, pas à Mar del Plata, quand même, hein !) A très bientôt !

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          Notre premier contact avec l’Argentine n’est pas très ancien : il date de douze ans. En 2008, nous avons posé pour la toute première fois nos valises dans le hall de l’aéroport d’Ezeiza. Tout « aéroport international » qu’il soit, il est plutôt petit. C’est pourtant celui d’une capitale de près de quinze millions d’habitants. Mais il est vrai que l’Argentine n’est pas (encore) une des destinations les plus prisées du tourisme de masse. Heureusement. Elle le deviendra, quand hélas le monde se sera aperçu que ce pays est probablement l’un des plus beaux de sa liste. 3500 kilomètres de la frontière bolivienne à Ushuaia, 1500 au point le plus large entre l’ouest et l’est, lui offrent une variété de paysages dont jouissent bien peu de pays sur la planète. Des régions tropicales humides  de Misiones et de Formosa aux vastes espaces de la steppe Patagonienne, du Parc National des glaciers aux quebradas désertiques du Nord-ouest, des plaines de La Pampa aux vignobles de Mendoza et de Cafayate, des plages de Mar del Plata au sanctuaire des baleines que constitue la péninsule de Valdés l’Argentine présente à peu près, en un seul pays, tous les visages du monde.

Le mont Fitz-Roy, el Chaltén, Patagonie – Photo PV

          C’est aussi, comme tous ses voisins américains, un pays colonial, presque entièrement vidé de ses habitants d’origine, d’abord par le « découvreur » espagnol, puis, au XIXème siècle, après l’indépendance, par les nouveaux maitres du territoire. Un territoire largement conquis par la force militaire et l’appétit des nouveaux colons : la plus grande vague migratoire, essentiellement européenne, a eu lieu à la fin du XIXème et au début du XXème. L’Argentine est ainsi probablement le pays d’Amérique latine où subsiste le plus petit nombre de représentants des peuples premiers.
          Cette histoire coloniale commence en 1536, avec la première fondation de Buenos Aires, alors appelée « Santa María del Buen Ayre » par le navigateur Pedro de Mendoza, au service du roi d’Espagne Carlos V. Quatre ans auparavant, l’autre conquistador Francisco Pizarro avait vaincu l’empire inca au Pérou. L’Empire espagnol, dont les bases avaient été jetées, dans les actuelles îles caribéennes, par Christophe Colomb en 1492, commençait de s’étendre vers le sud.
          Les Argentins, descendant à la fois des premiers conquérants espagnols et de leurs successeurs venus de multiples pays d’Europe, ont conquis leur indépendance vis-à-vis de la mère partie espagnole en deux temps : 1810 et 1816. Depuis, l’Argentine s’est installée comme un des pays phares de l’Amérique latine, politiquement et économiquement. Mais son histoire post-coloniale est complexe, secouée de nombreuses crises, révolutions, dictatures militaires, entrecoupées de périodes de paix et de prospérité qui lui ont laissé entrevoir la possibilité, hélas jamais confirmée, de devenir un des pays les plus riches et les plus influents du monde. C’est aujourd’hui un pays au contraire très inégalitaire économiquement, très divisé politiquement, et qui semble ne pas être conscient des richesses extraordinaires dont il dispose, qu’il ne parvient pas à mettre en valeur avec profit. Nombre d’Argentins s’en rendent compte, et se désespèrent : ce pays parviendra-t-il un jour à surmonter ses divisions et à travailler dans un même sens ?

Dans le Nord-ouest argentin – Photo PV

          C’est à ce pays à la fois magnifique, compliqué et riche d’opportunités auquel ce blog est entièrement consacré, avec l’espoir de vous le faire découvrir et plus encore, vous le faire aimer. Mais attention : il est avant tout, et compte bien le rester, un refuge d’amoureux. C’est en amoureux, mais lucides, que nous aborderons ici des domaines aussi variés que l’actualité, l’histoire, la géographie et la culture argentines. C’est aussi un regard extérieur que nous lui porterons et pour cause : nous ne sommes pas Argentins. Et nous ne sommes ni historiens, ni géographes, ni politologues, ni journalistes. Simplement, des passionnés désirant partager leur passion, et, modestement, faire connaitre ce pays et cette nation qu’ils aiment, et, qui sait, donner l’envie d’aller les découvrir de plus près. Mettre ce beau pays à la portée de tous, parce qu’il mérite qu’on s’y intéresse.

Texte alt Puente de la MujerPuente de la Mujer, Puerto Madero, Buenos AiresPhoto PV

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